30 novembre 2022, Bari, Italie - L'Assemblée parlementaire de la Méditerranée a participé à l'atelier sur « Les femmes réfugiées et la traite des êtres humains en Afrique du Nord : impact et implications pour la sécurité », organisé par la Direction stratégique sud de l'OTAN et l'Université Aldo Moro de Bari. L'atelier s'est déroulé selon une modalité hybride à l'Université de Bari. À cette occasion, l'APM était représentée par son Président émérite, l'honorable Gennaro Migliore.
L'atelier a réuni des experts, des universitaires et des praticiens d'Afrique du Nord pour discuter de l'impact de la traite des êtres humains sur la sécurité. Le débat a également porté sur les mauvaises conditions dans lesquelles se trouvent les femmes réfugiées, et sur les politiques développées par les pays d'Afrique du Nord pour faire face à ce problème.
Dans son discours d'ouverture, l’hon. Migliore a déclaré que les femmes migrantes sont la cible la plus vulnérable de la traite des êtres humains, qui n'est pas seulement un crime transnational mais aussi une « violation des droits humains fondamentaux et de la dignité ». La région méditerranéenne est l'une des régions du monde les plus touchées par le réchauffement climatique et, par conséquent, par cette question.
Les parlementaires ont un rôle crucial à jouer pour assurer la protection des victimes de la traite et prévenir le phénomène. À cet égard, l’hon. Migliore a mentionné la contribution de l'APM au renforcement de la collaboration entre les États en adoptant la Déclaration de Naples, en collaborant avec l'OSCE et en mobilisant ses députés et ses réseaux pour aider et protéger les réfugiées ukrainiennes contre la traite et l'exploitation sexuelle.
Par la suite, dans une deuxième intervention, l’hon. Migliore a rappelé la situation vulnérable des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient en termes de réseaux criminels et de trafic d'êtres humains, en raison de conflits prolongés, de crises économiques et de migrations dues au climat. L'APM est directement concernée par cette question étant donné que « chaque pays de l'APM est soit un pays d'origine, de transit ou de destination » des flux migratoires.
Ensuite, l’hon. Migliore a mentionné les activités de l'APM pour faire face à ce problème, en soulignant que l'Assemblée soutient la conception et la mise en œuvre de stratégies visant à s'attaquer aux causes socio-économiques qui rendent les populations plus vulnérables au crime organisé. En outre, l'APM veille à ce que la perspective de genre soit prise en compte dans les programmes de prévention du crime et de justice pénale.
Il a rappelé que l'APM a adopté une déclaration plus tôt cette année, à Naples, pour trouver des moyens de contribuer à la révision de la Convention de Palerme sur la criminalité transnationale organisée, vingt-deux ans après son adoption.
En conclusion, l’hon. Migliore a réitéré la volonté de l'APM de continuer à coopérer avec la communauté internationale pour soutenir tous les efforts dans la lutte contre la criminalité organisée.//