Le 23 mars 2021, l’Assemblée Parlementaire de la Méditerranée (APM) a participé et contribué à la réunion parlementaire organisée par ONU Femmes et l’Union interparlementaire (UIP), dédiée à “Que faudra-t-il faire pour atteindre la parité en politique dans le monde post-COVID-19?”. L’événement s’est déroulé à l’occasion de la 65ème session de la Commission de la condition de la femme. La réunion a été ouverte par la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka et le Secrétaire général de l’UIP, S.E Martin Chungong.
Malgré l’augmentation du nombre de femmes aux plus hauts niveaux du pouvoir politique, des inégalités de genre généralisées persistent, selon l’édition 2021 de la réunion UIP-ONU Femmes.
Dans son discours d’ouverture, la Directrice Générale d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a souligné qu’aucun pays ne peut prospérer sans l’engagement des femmes. Le monde a besoin d’une représentation des femmes qui reflète l’ensemble des femmes et des filles dans toute leur diversité et leurs capacités, et ce à travers toutes les situations culturelles, sociales, économiques et politiques. Elle a ajouté que la pandémie de la COVID-19 nous montre que nous avons toujours besoin d’une action audacieuse et décisive à travers le monde pour amener les femmes au cœur des espaces décisionnels en grand nombre et en tant que partenaires à part entière. “Il n’y a aucun doute que cela peut et doit être fait. Il faut le faire maintenant” a dit Mme Mlambo-Ngcuka.
Le Secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong, a indiqué que la progression de cette année concernant le nombre de femmes dans la prise de décision politique n’est tout simplement pas suffisante. Et ce d’autant plus que l’on considère que 70% du personnel de santé, de soins et de services, pendant la pandémie sont des femmes. “C’est à nous tous, hommes et femmes, de continuer à faire pression pour atteindre une plus grande représentation des femmes en politique. Nous avons les instruments pour y parvenir. Ce dont nous avons besoin désormais, c’est la volonté politique”, a déclaré Mr. Chungong.
Lors de la réunion, l’APM fut représentée par l’Hon. Marie-Noëlle Gibelli, Monaco, et l’Hon. Joana Lima, Portugal. Dans son intervention, l’Hon. Lima a parlé au nom de l’APM et a partagé des expériences nationales pour soutenir l’égalité des genres, telles que la loi sur la parité votée en 2006. De plus, elle a souligné le rôle joué par l’APM pour soutenir l’égalité des genres au sein des institutions parlementaires, la création du Forum parlementaire des femmes de l’APM, annoncée à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2021. L’Hon. Lima a également fait référence à la proposition, faite par un État membre de l’APM, l’Italie, relative à l’amendement des Statuts de l’APM afin d’avoir au moins un représentant de chaque genre dans les délégations nationales de l’APM, la procédure de vote de la proposition étant prévue lors de la 15ème Session plénière de l’APM en juin.
La pandémie de la Covid-19 a exposé nos sociétés et nos individus à des défis inédits, qui ont exacerbé les obstacles persistants et affecté les catégories de la population les plus vulnérables. L’APM est convaincue que les femmes se sont révélées être une véritable force dans la lutte contre la pandémie, en tant que leader et travailleuses essentielles, notamment dans le domaine de la santé où les femmes représentent 70% des professionnels. Cependant, il est nécessaire de mettre en lumière le fait que les femmes ont aussi été les premières victimes de cette crise, économiquement, socialement et politiquement.
Tout en se félicitant des progrès accomplis depuis plusieurs années, les participants ont souligné les revers causés par la pandémie en termes d’égalité des genres et de parité dans la participation politique. Plusieurs preuves de régression ont été présentées, telles que l’augmentation du nombre de pays avec un manque de représentation féminine dans les positions décisionnelles ou la montée de la violence en ligne à l’égard des femmes impliquées en politique.