Du 4 au 8 décembre 2023, Portoroz, Slovénie, l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée a participé à la 23ème réunion (COP 23) des Parties contractantes à la Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention de Barcelone) et ses Protocoles, organisée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le Plan d'action pour la Méditerranée (PAM). L’APM était représentée à la fois par des députés et par le Secrétariat. Le représentant à cette occasion était l'hon. Gabriel Amard (France), rapporteur de l'APM sur l'accès à l'eau et à l'assainissement.
Lors de la réunion, l'hon. Gabriel Amard a abordé la question du Plan régional de gestion des eaux pluviales urbaines dans le cadre du Protocole de la Convention de Barcelone sur la prévention de la pollution d'origine tellurique. Il a rappelé que l’APM soutient fermement la mise en place d'un Plan Régional dédié à la gestion des eaux pluviales
L'hon. Amard a déclaré : « En tant que rapporteur de l'APM sur le droit à l'eau et à l'assainissement, j'ai initié une série de consultations avec les institutions responsables des questions d'eau au sein des pays membres de l'APM. J'ai identifié des infrastructures très intéressantes, comme « l'Acquedetto Pugliese » en Italie, qui est exemplaire en termes de gestion des eaux pluviales et de prévention du ruissellement. Il est urgent de lutter vigoureusement contre la pollution des eaux dans tous les pays du bassin méditerranéen. De plus, l'hon. Amard a rappelé qu'en réduisant les quantités d'eau disponibles, le changement climatique augmente la concentration de polluants dans l'eau.
Il a également souligné le cas des soi-disant « PFAS » (substances polyfluoroalkylées), simplement connues sous le nom de polluants éternels, qui sont souvent utilisés à des fins industrielles.
L’utilisation de polluants éternels constitue cependant une menace majeure de dégradation de l’environnement. Leur rejet va au-delà de la contamination des eaux pluviales ou des eaux de surface, affectant tous les écosystèmes (eau, air, sol, voire la chaîne alimentaire).
L'hon. Amard a suggéré une campagne pour interdire la production, l'émission et le rejet de ces substances dans toute la région euro-méditerranéenne et mondiale, tout en promouvant des alternatives qui existent déjà dans de nombreux cas, et a appelé à l'activation du réseau académique de l’APM pour préparer une proposition solide.
L'hon. Amard a également rappelé qu'il a récemment mené une série de missions dans les pays de l’APM et a tenu plusieurs réunions institutionnelles avec les autorités gouvernementales, dans le cadre de ses travaux sur l'accès à l'eau et à l'assainissement dans les régions euro-méditerranéennes et du Golfe, qui aboutiront à un rapport complet en 2024, lequel sera présenté lors de la prochaine session plénière de l’APM, prévue les 15 et 16 mai 2024, au Portugal.
Lors de la COP23, l’APM a également contribué à la Session ministérielle de haut niveau sur « La transition verte en Méditerranée : des décisions aux actions », qui a eu lieu le 7 décembre 2023, au cours de laquelle l’APM a réitéré le rôle crucial des parlementaires pour assurer la ratification et mise en œuvre des principaux accords environnementaux multilatéraux (AME). l’APM a également rappelé son solide partenariat avec le PNUE/PAM et le lancement imminent – suite à une collaboration – du projet conjoint PNUE/PAM-PAM du « Guide parlementaire pour protéger la mer Méditerranée et l’environnement ».
La réunion s'est terminée par l'adoption de la Déclaration ministérielle de Portoroz de la COP23, qui exigeait, entre autres, que les gouvernements prennent des mesures radicales dans la lutte contre les facteurs de dégradation de l'environnement et accélèrent la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) dans le La région méditerranéenne. L'APM continuera de plaider vigoureusement en faveur de la mise en œuvre de cette recommandation et de promouvoir la coopération entre ses membres. //